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Une interview du Prof. Dr. Ingo Froböse par l'entreprise WILKHAHN

« Bouger est vital – mais il faut repenser le contexte ! »

Les centres de remise en forme et la ‘wellness’ ont le vent en poupe, et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à investir dans la santé de leurs collaborateurs. Pourtant – notamment dans les environnements tertiaires – les maladies professionnelles progressent. En tant que scientifique, comment analysez-vous la situation ?


Le problème de fond, ce sont les troubles musculo-squelettiques. Le dos est particulièrement touché. Je suis également frappé par le nombre croissant de problèmes psychiques. Ils résultent pour part des évolutions de l’environnement de travail et d’exigences accrues, auxquels il peut s’avérer difficile de faire face. Mais le problème principal, c’est la communication quasi instantanée et le stress qu’elle engendre. 

Parallèlement aux problèmes musculo-squelettiques et aux troubles d’ordre psychique, l’obésité progresse sensiblement, y compris chez les adolescents et les enfants. En contrepoint, l’obsession de la minceur affecte de plus en plus de jeunes filles et de jeunes femmes. Existe-t-il une approche idéale qui intègrerait la morphologie, l’exercice physique et les habitudes alimentaires ?

Comme souvent, il faut se méfier des extrêmes. L’apport énergétique et l’usage qu’on en fait doivent s’équilibrer harmonieusement – c’est essentiel. Mais il n’y a pas de formule pour cela. Chacun de nous est différent, à commencer par nos prédispositions génétiques et les particularités de notre métabolisme. Cela dit, les déséquilibres sont fréquents. En fait, le problème n’est pas que nous mangeons trop. C’est plutôt le contraire – sans oublier que nous disposons aujourd’hui de connaissances diététiques approfondies. Le problème, c’est l’utilisation des calories. Elle est très inférieure à ce qu’elle devrait être. De plus, les choses s’aggravent avec le temps : la présence de calories inutilisées entraîne une perturbation et une détérioration du métabolisme. Il fonctionne comme un moteur qui rapetisserait progressivement et se mettrait à toussoter. C’est un vrai cercle vicieux. 

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