S'assoir naturellement par WILKHAHN

Il semble logique d’encourager le mouvement dans la situation qui, par excellence, impose une position aussi statique que prolongée : le travail sur écran. La révolution numérique a rendu les ordinateurs indispensables ; ce n’est pas pour autant qu’il faut leur sacrifier la stimulation et l’activation du métabolisme en position assise. La forme physique n’est pas la seule à y gagner – la vivacité d’esprit et l’efficacité en profitent aussi.

Une impasse : le principe du corset

Cela fait longtemps qu’on le sait : sur le plan ergonomique, la meilleure position assise est la prochaine que l’on adoptera. Mais le principe de la ‘bonne’ position a la vie dure. C’est un crédo qui aboutit à des réglages multiples, conçus pour adapter le siège au millimètre à la morphologie de l’utilisateur – et pour, littéralement, le ‘maintenir en place’. Au-delà de l’argument marketing, c’est une aberration. En effet, en créant un siège corset, on affaiblit la musculature et on décourage, voire on empêche, le mouvement et les changements de position. Sans parler de l’esthétique ‘médicale’ qui émane de tels sièges. Potentiellement, elle n’est guère qu’un facteur de stress supplémentaire, qui dégrade encore davantage le métabolisme et le tonus musculaire : la crainte d’être ‘mal’ assis auto-génère l’anxiété. Pourtant, la position assise n’est pas contraire en elle-même à notre constitution. Elle est en fait très naturelle – pour autant qu’on puisse la varier.